Démarrée le dimanche 27 août 2017, la fête culturelle de la divinité « Oro » durera 17 jours. La divinité « Oro » est un fétiche qui sort courant août et septembre de chaque année selon ce que révèle l’oracle. Au-cours de cette période, les 3ème, 7ème, et 17ème jours sont sacrés, et des rituels sont faits par le grand dignitaire du fétiche appelé « Adjanan ».
Ces trois jours sont déclarés chaumés et payés par l’administration territoriale en charge des collectivités locales, car les femmes et les non-initiés ne sont pas autorisés à sortir. Autrement, ils subissent les sanctions. La femme peut ainsi perdre sa vie, alors que l’homme sera initié de gré ou de force, et forcé de garder le secret. Si malgré l’initiation, il raconte ce qu’il a vu, il sera sanctionné. Pour cette année, les jours de fermeture sont les mardi 29 août 2017 pour la cérémonie du 3ème jour, le samedi 02 septembre 2017 pour la cérémonie du 7ème jour et le mercredi 13 septembre pour la cérémonie du 17ème jour dans les communes d’Ifangni, d’Adja Ouèrè et de Pobè. Par contre à Sakété, les jours de fermeture varient d’un arrondissement à un autre. Pendant ces jours de fermeture, les activités économiques sont au ralentit, les marchés sont animés par les hommes. On y retrouve de tout : poissons, pain, tomate, riz, huile, et beaucoup d’autres choses.
La forêt sacré de la divinité « Oro » »D’une superficie avoisinant l’hectare, les forêts d’ « Oro », orozoun sont souvent représentées par des arbres dont le sens varie selon les espèces. A l’entrée de la forêt, on retrouve deux arbres : l’hysope africaine et l’ atoli. « Le lieu de culte du vodoun Oro est souvent représenté par des arbres dont le sens varie selon les espèces : l’hysope africaine ou « désrétin » est marqueur de l’espace religieux. L’iroko ou « lokotin » abrite la divinité, et le figuier ou « avatin » assure un ombrage pour les cérémonies réunissant les adeptes. Au premier plan, l’hysope africaine marque l’entrée du site. Sur la place un figuier fait de l’ombrage devant la maison du vodoun « Olomon ». À l’arrière plan, on distingue un Iroko dont la sacralité est représentée par une ceinture de rameaux de palmier. »